Le procureur suédois fait appel de la condamnation pour génocide, demandant une peine de réclusion à perpétuité

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Le procureur a fait appel du verdict du tribunal de district de Stockholm contre Lina Ishaq, qui a été condamnée pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre graves commis contre le peuple Ezidi. L’appel, déposé le 17 février 2025, demande que la peine initiale de 12 ans de prison soit remplacée par une peine de réclusion à perpétuité en raison de la gravité des crimes.

Le 11 février, le tribunal de district de Stockholm a condamné Ishaq pour des crimes commis en Syrie en 2015. Le procureur soutient que la peine devrait être considérablement plus sévère, soit sous forme de peine de réclusion à perpétuité, soit d’une peine de prison plus longue à durée déterminée.

Une affaire unique dans l’histoire juridique suédoise

Cette affaire est considérée comme sans précédent en Suède, car les crimes contre l’humanité n’ont pas été poursuivis auparavant devant un tribunal suédois. Le système judiciaire traite désormais une condamnation impliquant un esclavage systématique, un crime qui, selon l’accusation, entraîne une peine particulièrement lourde.

De plus, les décisions internationales concernant des affaires similaires, en particulier celles concernant des crimes commis contre des enfants, restent limitées. Le procureur insiste sur la nécessité d’établir un précédent juridique concernant la peine appropriée pour de tels délits.

L’affaire a désormais été renvoyée à la cour d’appel de Svea, où la décision finale concernant la peine d’Ishaq sera rendue.

De quoi Lina Ishaq a-t-elle été condamnée ?

Lina Ishaq a été condamnée pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre graves pour son rôle dans l’esclavage et les mauvais traitements infligés aux femmes et aux enfants Ezidi à Raqqa, en Syrie, entre 2014 et 2015. Le tribunal a estimé qu’elle avait retenu des captifs Ezidi dans des conditions d’esclavage, imposé une conversion religieuse forcée et leur avait infligé des abus physiques et psychologiques. Ses actes ont été jugés faire partie de la campagne génocidaire menée par l’État islamique contre le peuple Ezidi.

Initialement, le tribunal avait estimé qu’une peine de 16 ans de prison était appropriée. Cependant, en raison d’une condamnation antérieure, la peine a été réduite à 12 ans. Le 17 janvier 2025, le procureur a interjeté appel, demandant une peine de réclusion à perpétuité pour Ishaq ou, à tout le moins, une peine de prison plus longue que les 12 ans initialement imposés afin de mieux refléter la gravité de ses crimes.


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