Nouvelle sortie de Diana Kalashova : « SISTER » – Un hommage à la famille, à l’amitié et à ses racines ézidies
Le 25 juillet 2025, la chanteuse et auteure-compositrice ézidie bien-aimée Diana Kalashova a dévoilé un duo profondément personnel intitulé « SISTER », interprété aux côtés de sa sœur cadette, Sofia Kalashova. La chanson a été révélée pour la première fois en public lors du mariage de Sofia – une performance émouvante et sincère qui a rapidement touché les cœurs. Aujourd’hui, quelques jours après sa sortie officielle, Diana se confie à Ezidi Times sur l’histoire derrière cette chanson, le processus de création, et la signification qu’elle porte pour elle et sa famille.
Sa langue maternelle, l’ezdiki, donne à la chanson une résonance émotionnelle unique. Comme pour une grande partie de la musique de Diana, ce morceau ne parle pas seulement de sons – il parle de racines, de mémoire, et de liens. Pour beaucoup d’auditeurs, l’utilisation de l’ezdiki évoque à la fois la fierté et la nostalgie, notamment pour celles et ceux qui aspirent à entendre leur langue représentée dans la musique contemporaine.
Mais SISTER n’a pas été créée seule. Diana explique que l’écriture de la chanson a été une expérience collaborative, centrée sur la famille.
« Cette chanson a été tellement amusante à écrire parce qu’elle a été écrite par toute la famille », explique Diana avec fierté. « La plupart des paroles ont été écrites par le musicien talentueux Hamid. Ma grand-mère a également joué un rôle très important dans l’écriture, et je lui suis très reconnaissante pour le temps et l’énergie qu’elle a consacrés à cette chanson. »
L’implication de plusieurs générations donne à SISTER une richesse et une profondeur émotionnelle particulières. C’est plus qu’un duo – c’est une tapisserie de voix et de souvenirs tissés en un seul fil musical.
Interrogée sur son processus créatif et ses sources d’inspiration, Diana insiste sur l’importance de la spontanéité et de la liberté.
Si SISTER a pu commencer comme une idée spontanée, sa création s’est déroulée avec l’intuition émotionnelle que Diana a appris à embrasser dans son art. Pour elle, écrire des chansons ne relève pas de la structure ou d’un planning – c’est une affaire de moments, de ressentis. Qu’une mélodie lui vienne en marchant, en cuisinant ou pendant un moment de calme à la maison, Diana est toujours prête à la saisir.
Elle décrit son processus comme naturel et fluide. Lorsque l’inspiration surgit, elle attrape son téléphone, enregistre la mélodie, et l’envoie souvent immédiatement à son producteur pour commencer à la façonner.
« C’est un processus très libre », dit-elle.
« Aucun stress – je me laisse juste porter. »
Mais lorsqu’il s’agit des touches finales, sa créativité ludique laisse place à une grande précision. Connue de ses proches pour son oreille sensible, Diana admet qu’elle peut se perdre dans les moindres détails – écoutant un mix encore et encore jusqu’à ce qu’il sonne parfaitement juste.
« Je n’arrive même pas à dormir après une session en studio », confie-t-elle.
« Parce que je suis trop excitée à l’idée de faire ce que j’aime ! »
En République tchèque, où elle vit et crée, Diana évolue dans une scène musicale à la fois traditionnelle et ouverte. Elle remarque que les générations plus âgées préfèrent souvent les sons tchèques classiques, tandis que les jeunes sont plus réceptifs à la musique internationale. Pourtant, ses chansons en ezdiki ont trouvé un écho inattendu.
« Les Tchèques aaaadorent ma musique en ezdiki », dit-elle en souriant. « Ça me touche énormément. »
Malgré sa popularité croissante, Diana affirme clairement que la musique n’a jamais été – et ne sera jamais – une question d’argent. Sa passion est ce qui l’anime. C’est le sentiment de créer quelque chose de porteur de sens, la connexion avec son public, et la possibilité d’exprimer ses émotions les plus profondes à travers le son.
Elle a aussi un secret – des dizaines de chansons et de maquettes non publiées stockées dans son téléphone. Certaines sont ludiques, d’autres brutes, beaucoup enregistrées sur le vif – certaines même pendant qu’elle prenait une douche.
« C’est ma boîte secrète de musique », dit-elle en riant. « Mais elle est juste pour mes oreilles. »
Avec SISTER, pourtant, elle a pris la décision de partager quelque chose de profondément personnel. Un hommage à sa sœur, à sa famille, et aux liens qui les unissent. Et lorsqu’on lui demande quel message elle espère transmettre à travers la chanson, Diana répond :
« À travers cette chanson, je veux célébrer l’amour et l’amitié entre sœurs. Mon message aux auditeurs est de chérir vos frères et sœurs, car ce sont souvent les personnes les plus proches que vous aurez dans votre vie. Soyez bons les uns envers les autres, pardonnez les erreurs du passé, et laissez votre amour triompher de tout. J’espère que la chanson apportera de la joie à mes fans et leur rappellera la beauté des liens familiaux. »
Pour célébrer cette sortie, Ezidi Times a produit une vidéo officielle avec les paroles (en ezdiki) de SISTER, disponible sur la chaîne YouTube officielle d’Ezidi Times. La vidéo capture la chaleur et la connexion entre Diana et Sofia, et offre aux fans un aperçu des paroles – chantées avec amour, écrites avec sens, et enracinées dans la culture Ézidie.
Alors que Diana continue de créer une musique mêlant sons modernes et identité ancienne du peuple Ézidi, sa voix demeure un puissant rappel que l’appartenance Ézidie n’est pas seulement un héritage – c’est une expression vivante, en constante évolution, d’art, de force et d’amour.